Réélection de Nayib Bukele en 2024 et montée de l'extrême droite au Salvador
En 2024, Nayib Bukele est largement réélu à la présidence du Salvador avec 82% des voix, un événement marquant dans la politique nationale et régionale. Si son élection initiale en 2019 avait déjà témoigné d’une rupture avec les partis traditionnels, sa réélection s’inscrit dans un contexte où le paysage politique salvadorien est redéfini par un renforcement du pouvoir exécutif et des controverses autour de l’évolution démocratique du pays. Depuis son arrivée au pouvoir, Bukele a mis en place des politiques de sécurité répressives, appelées mano dura policies. Celles-ci suscitent une approbation populaire élevée malgré une préoccupation croissante sur la dérive autoritaire de son administration. Ce phénomène rappelle les dynamiques observées dans d’autres pays d’Amérique latine, tels que le Venezuela et le Nicaragua, où des gouvernements populistes ont également consolidé leur pouvoir au détriment des normes démocratiques. Cette situation soulève une question clé : comment la réélection de Bukele reflète-t-elle la montée de l’extrême droite au Salvador ?