Copier
This is some text inside of a div block.

1825 - 2025 : 200 ans de relations diplomatiques France Brésil Entre héritage historique et horizons stratégiques

25/6/2025

Citer cet article (ISO-690) :
Itana ROUSSET
,  
2025
,  
1825 - 2025 : 200 ans de relations diplomatiques France Brésil Entre héritage historique et horizons stratégiques
,  
CEDIRE.

Référence de l'illustration : « 05.06.2025 - Presidente da República, Luiz Inácio Lula da Silva, Janja Lula da Silva, Presidente da França Emanuel Macron e Brigitte Macron na Torre Eiffel iluminada com as cores do Brasil » par Palácio do Planalto, CC BY-ND 2.0

En 1825, soit trois ans après la proclamation de l’indépendance du Brésil, la France fut l’un des premiers pays à reconnaître le nouvel Etat. Deux siècles plus tard, les relations bilatérales entre Paris et Brasília se sont profondément transformées, en épousant les contours changeants de la géopolitique mondiale. Marquée par des échanges culturels, des intérêts stratégiques communs et des tensions ponctuelles, la relation franco-brésilienne se veut aujourd’hui multiforme et orientée vers les défis du XXIe siècle : transition écologique, gouvernance multilatérale, innovation technologique et justice sociale. Cette relation témoigne d’une volonté renouvelée de part et d’autre de construire des partenariats équilibrés, fondés sur le respect mutuel et les intérêts partagés.

À l’occasion du bicentenaire des relations diplomatiques France-Brésil, cet article propose une analyse en trois temps : tout d’abord, nous allons faire un retour historique sur les fondements de cette coopération puis, nous allons analyser les partenariats stratégiques développés depuis la fin de la Guerre Froide et enfin, nous allons aborder les défis actuels et les perspectives d’avenir.

I - Une coopération enracinée dans l’histoire : diplomatie, culture et influence

La reconnaissance de l’indépendance du Brésil par la France en 1825 peut être considérée comme un acte fondateur de la diplomatie intercontinentale moderne. Elle n’est pas anodine et s’inscrit dans la continuité d’une présence intellectuelle et culturelle française en Amérique latine. Au cours du  XIXe siècle, les élites brésiliennes regardent vers la France, perçue comme un modèle de modernité et de civilisation. Paris devient alors une capitale d’attraction intellectuelle où de nombreux penseurs, artistes et ingénieurs brésiliens viennent se former, influencés par les idées des Lumières, le positivisme et plus tard, le républicanisme français. C’est donc à Paris que se cristallise une vision du progrès et de la modernité qui va profondément marquer les projets de construction nationale au Brésil. Cette influence dépasse donc le simple cadre idéologique. Nous retrouvons son empreinte dans l’urbanisme de Rio de Janeiro, influencé au début du XXe siècle par le modèle haussmannien. Mis en place sous l’administration du maire Francisco Pereira Passos (1902-1906), ce programme de modernisation urbaine, surnommé “bota abaixo”, a consisté en la démolition des constructions dites “insalubres et vétustes” dans le centre historique de Rio de Janeiro. Effectivement, cette politique plutôt radicale a notamment abouti en 1904, à l’ouverture de l’Avenida Central (aujourd’hui Avenida Rio Branco), d’inspiration des grands boulevards haussmanniens de Paris. Ces transformations visaient à aérer l’espace urbain, à améliorer la salubrité publique et surtout, à refléter l’image d’une capitale modernisée, copiant les grandes métropoles internationales de l’époque. D’autres quartiers tels que Glória, Lapa ou encore le front de mer de Flamengo portent aussi la marque de cette présence urbanistique et culturelle que nous pouvons voir à travers des avenues rectilignes par exemple [1].

Cette influence s’exprime aussi à travers une coopération universitaire pérenne. Par exemple, nous pouvons mentionner la prestigieuse Université de Sao Paulo (USP), fondée en 1934 et ayant accueilli plusieurs intellectuels français invités à participer à sa structuration, notamment dans les domaines des sciences humaines et sociales. Parmi eux, nous pouvons citer le philosophe et anthropologue Claude Lévi-Strauss qui a enseigné à la Faculté de Philosophie, Sciences et Lettres (FFLCH) dans les années 1930. Celui-ci a contribué notamment à l’émergence d’une anthropologie moderne au Brésil par son enseignement et ses recherches de terrain dans le Mato Grosso et en Amazonie [2]. Effectivement, il a introduit une approche renouvelée de l'anthropologie centrée sur l’analyse structurale des sociétés indigènes. Il a enseigné des thèmes fondamentaux comme la parenté, le totémisme et les mythes, en dépassant les approches traditionnelles et en mettant l’accent sur les structures sous-jacentes aux relations sociales et culturelles [3]. Cette dynamique s’inscrivait dans un contexte d’échanges universitaires et scientifiques volontaristes [4]. Aujourd’hui, cette institution reste l’une des plus influentes d’Amérique latine. De plus, les programmes CAPES-COFECUB (coopération universitaire avec le Brésil) et BRAFITEC (mobilité des étudiants en sciences de l’ingénieur) ont permis à des milliers d’étudiants brésiliens de venir se former en France, et réciproquement [5]. Toutefois, cette proximité diplomatique et culturelle n’a pas empêché des tensions, notamment autour de la frontière entre la Guyane française et le nord du Brésil. Entre 1895 et 1900, le Contesté franco-brésilien oppose les deux pays pour le contrôle d’un vaste territoire situé dans la région de l’Amapá, riche en ressources naturelles et stratégiques pour les deux puissances [6]. Le différend territorial sera finalement réglé en 1900 par un arbitrage international, qui a attribué au Brésil la souveraineté sur une grande partie de la région contestée entre l’Oyapock et l’Araguari [7]. Ainsi, cette décision a permis une définition précise d’une frontière : le contrôle effectif de la plupart des terres revendiquées au Brésil et certaines zones d’intérêt pour la France. Cet épisode montre donc que les relations bilatérales se sont construites sur un équilibre entre coopération intellectuelle et rivalités territoriales.

Nous voyons que les échanges intellectuels et scientifiques constituent depuis deux siècles l’un des piliers de la relation bilatérale et créent des passerelles humaines durables entre les deux pays. L’épisode du Contesté franco-brésilien illustre aussi la complexité des relations bilatérales où la coopération intellectuelle et culturelle cohabitent avec des tensions territoriales ponctuelles. Les relations entre la France et le Brésil ont continué d’évoluer face à de nouveaux défis. Toutefois, entre 1945 et 1985,les relations À partir des années 1990, cette coopération historique va se transformer, marquée dans un contexte régional et global renouvelé par des enjeux stratégiques plus complexes.

II - De la coopération stratégique à l’interdépendance régionale (1990-2020)

Depuis la fin de la Guerre froide, nous assistons à une reconfiguration des partenariats internationaux à laquelle la relation franco-brésilienne n' échappe pas. Dès les années 2000, les deux pays cherchent à institutionnaliser leur coopération. C’est en 2006 que les présidents Jacques Chirac et Luiz Inacio Lula da Silva initient un partenariat stratégique marquant un tournant majeur. Ce partenariat stratégique visait à renforcer la coopération dans des domaines d’intérêt commun comme la défense, l'énergie et l’environnement, au-delà des liens historiques et culturels traditionnels. Celui-ci repose dès le départ sur un pragmatisme où chaque partie cherche à valoriser cette relation selon ses priorités nationales respectives [8]. Du côté français, il s’agissait de maintenir une présence active en Amérique du Sud et de s’ancrer dans une dynamique régionale émergente. Pour le Brésil, le pays voyait l’opportunité de renforcer ses capacités militaires et technologiques en plus d'asseoir sa stature diplomatique sur la scène internationale. Ainsi en 2008,  un accord majeur est signé incluant la vente de sous-marins Scorpène à propulsion diesel-électrique et le développement d’un sous-marin à propulsion nucléaire dans le cadre du programme Prosub. Cet accord témoigne d’un haut degré de confiance stratégique et d’une convergence d’intérêts dans un contexte où le Brésil cherchait à moderniser sa marine et à sécuriser ses ressources énergétiques offshore [9]. La coopération spatiale constitue un autre volet structurant de cette relation. C’est le cas du Centre spatial guyanais à Kourou (Guyane française), qui joue un rôle central dans la mise en œuvre de projets conjoints. La France est le seul pays européen à partager une frontière terrestre avec le Brésil (730 km), ce qui confère donc une dimension géopolitique et régionale particulière à leur coopération [10].

Or, comme le souligne Frédéric Louault dans Le Brésil en 100 questions, cette relation privilégiée a aussi été jalonnée de tensions diplomatiques souvent révélatrices des différences de perception et de priorités entre les deux pays. Nous pouvons prendre l’exemple des incendies massifs en Amazonie brésilienne de 2019, suscitant une vive émotion internationale. Le président Emmanuel Macron dénonce alors publiquement la gestion de la crise environnementale par le gouvernement Bolsonaro, qualifiant la situation de “crise internationale” et appelant à inscrire le sujet à l'ordre du jour du G7 de Biarritz [11]. Cette critique a provoqué une réponse virulente de l’ancien président brésilien, Jair Bolsonaro (2019-2022), qui accuse la France d’ingérence dans ses affaires internes et multiplie les attaques personnelles à l’encontre du président français [12]. Louault montre aussi que ces tensions diplomatiques s’inscrivent dans une histoire plus longue de malentendus diplomatiques et de rivalités symboliques, notamment autour de la souveraineté sur l’Amazonie et des enjeux environnementaux [13]. Au-delà de sa dimension écologique, l’Amazonie constitue aussi un enjeu économique stratégique pour le Brésil. Effectivement, véritable réservoir de ressources naturelles (bois, minerais, hydrocarbures, terres agricoles), la région occupe une place centrale dans les politiques de développement et d’intégration régionale. Sous le gouvernement Bolsonaro, cette dimension économique a été mise en avant à travers des projets d’exploitation minière, d’expansion agro-industrielle et de construction d’infrastructures. Cela a notamment suscité des divergences avec la France sur la préservation environnementale [14][15]. Ces différences se sont cristallisées lors des négociations de l'accord commercial entre le Mercosur et l’Union européenne, où la gestion de l’Amazonie est devenue un point de crispation diplomatique majeur. Ces épisodes illustrent les limites d’une coopération fondée avant tout sur des intérêts stratégiques convergents, sans toujours s’appuyer sur des valeurs et des visions communes. Le cas de la France, depuis la Guyane, privilégie une approche stricte de conservation tandis que le Brésil, notamment dans l’Etat du Amapá, adopte une politique plus orientée vers le développement économique local [16]. Comme le notait déjà Bustani en 2010, ce partenariat reste “sous contraintes” car soumis aux aléas des contextes politiques internes et aux variations des priorités diplomatiques de part et d’autre [17].

Depuis 2006, la France et le Brésil sont liés par un partenariat stratégique qui a permis de renforcer leur coopération dans des domaines variés tels que la défense, l’environnement, l’espace et les relations transfrontalières. Néanmoins, ce partenariat repose essentiellement sur des intérêts géopolitiques et économiques partagés, et non sur des valeurs communes solidement ancrées [18]. Cette caractéristique le rend vulnérable, d’un point de vue structurel, aux évolutions politiques internes et aux divergences de perception sur des sujets sensibles tels que la gouvernance environnementale ou la défense des droits humains. Durant le mandat de Bolsonaro, ces fragilités sont devenues manifestes.

Alors que les projets de coopération militaire et industrielle se poursuivaient, les tensions se sont renforcées autour de la question amazonienne. La gestion de la déforestation et les déclarations controversées du président brésilien ont exacerbé les crispations diplomatiques, révélant les limites du partenariat stratégique lorsque les convictions idéologiques divergent.

III - Les enjeux contemporains et les nouvelles perspectives pour le XXIe siècle

Si les années 2000 ont été marquées par la volonté des deux pays d’institutionnaliser leur coopération à travers un partenariat stratégique ambitieux, nous allons voir que les deux décennies suivantes ont révélé les fragilités de cette relation. Malgré deux siècles de relations diplomatiques et de coopérations multiformes, la relation bilatérale reste largement déterminée par des intérêts conjoncturels. La question amazonienne, particulièrement clivante durant le mandat de  Bolsonaro, en est l’illustration la plus récente. Mais, elle interroge aussi la capacité des deux pays à inscrire leur partenariat dans une vision de long terme fondée sur des valeurs partagées.

A l’aube du XXIe siècle, de nouveaux défis communs et des opportunités émergentes invitent toutefois à reconsidérer les modalités du dialogue franco-brésilien. L’un des principaux enjeux contemporains réside dans la gouvernance environnementale, notamment autour de la question de l’Amazonie [19]. Comme le rappellent Droulers et Raimbert, la gestion de cet espace stratégique est au cœur des préoccupations internationales et constitue un point sensible de la diplomatie brésilienne  [20]. Pour la France, qui partage une frontière terrestre avec le Brésil via la Guyane française, la protection de l’Amazonie engage des enjeux sécuritaires et climatiques immédiats. Les tensions de 2019, lorsque le président Emmanuel Macron dénonça la gestion des incendies amazoniens par Jair Bolsonaro, illustrent combien les perceptions de souveraineté et d’ingérence peuvent encore entraver le dialogue bilatéral [21]. Toutefois, avec le retour de Luiz Inacio Lula da Silva à la présidence en 2023, un climat de coopération renouvelée semble émerger, notamment en matière environnementale et de protection des peuples autochtones. Au-delà de l’environnement, les deux pays partagent un intérêt stratégique commun pour la défense des biens publics mondiaux et la réforme de la gouvernance multilatérale. Comme l’analyse Bustani, la France et le Brésil ont régulièrement affiché leur volonté de renforcer la crédibilité des instances internationales, à commencer par le Conseil de sécurité des Nations unies où le Brésil revendique un siège permanent [22]. La France, qui soutient cette candidature de manière mesurée, considère le Brésil comme un interlocuteur crédible pour porter la voix du Sud global dans les enceintes internationales. À ce titre, le sommet des BRICS, que le Brésil accueillera les 6 et 7 juillet prochains à Rio de Janeiro, constituera une séquence diplomatique clé [23]. Placé sous la présidence brésilienne, cet évènement offrira au pays une tribune pour défendre un agenda multilatéral inclusif et renforcer son rôle de médiateur entre les grandes puissances émergentes et les pays en développement. Dans cette dynamique, la COP 30, prévue à Belém en 2025, pourrait constituer une nouvelle opportunité de repositionnement stratégique et diplomatique pour les deux partenaires. Aussi, les enjeux économiques et technologiques représentent un axe de coopération structurant pour les années à venir. Les secteurs des énergies renouvelables, de la transition numérique et de l'industrie de défense demeurent des domaines où les intérêts de coopération convergent. Par ailleurs, la bioéconomie et la valorisation durable de la biodiversité amazonienne constituent des axes majeurs de collaboration entre la France et le Brésil. Par exemple, le Centre franco-brésilien pour la biodiversité amazonienne (CFBBA) joue un rôle central en facilitant la recherche conjointe sur la conservation des écosystèmes, la gestion durable des ressources naturelles et le développement de filières économiques innovantes fondées sur les bioressources [24]. À cela s'ajoutent les partenariats entre le CIRAD et l’EMBRAPA renforcent les échanges scientifiques et techniques, notamment dans les domaines de l’agroécologie, de la gestion forestière durable et de la bioéconomie circulaire. Ces collaborations visent à concilier protection de la biodiversité et développement socio-économique local, en s’appuyant sur des approches intégrées qui favorisent la transition écologique et la réindustrialisation verte, tout en contribuant à la préservation des biens publics mondiaux.  Droulers et Raimbert soulignent que la France, déjà solidement implantée dans les secteurs aéronautique et spatial, pourrait renforcer ses positions à travers des partenariats technologiques et des transferts de savoir-faire en lien avec les priorités brésiliennes de réindustrialisation verte et de transition énergétique [25]. La multiplication des coopérations universitaires et scientifiques (les programmes CAPES-COFECUB et BRAFITEC mentionnés auparavant) constitue également un levier durable pour le rapprochement entre les sociétés civiles et les milieux scientifiques des deux pays. Les enjeux contemporains de la relation franco-brésilienne s’organisent autour de trois axes complémentaires : la gestion des biens publics mondiaux, la coopération économique et technologique et le dialogue environnemental. Si la COP 30 en 2025 offre une plateforme symbolique pour la coopération franco-brésilienne, sa réussite dépendra de la capacité des deux pays à dépasser les discours pour traduire leurs engagements en actions concrètes.

En définitive, à la lumière des dynamiques passées et présentes, les relations diplomatiques entre la France et le Brésil apparaissent comme un modèle singulier et de coopération transatlantique, oscillant entre héritage historique, pragmatisme stratégique et tensions conjoncturelles. Si les XIXe et XXe siècles ont été dominés par l’influence culturelle et la proximité intellectuelle, et que l’après-Guerre froide a vu émerger des partenariats stratégiques fondés sur des intérêts communs, le XXIe siècle ouvre de nouveaux horizons où la gestion des défis globaux s’impose comme priorité. À l’horizon 2030, plusieurs perspectives se dessinent. D’une part, la gouvernance environnementale et la protection de l’Amazonie demeureront des enjeux centraux, tant pour la stabilité régionale que pour la diplomatie climatique mondiale. La COP 30, que le Brésil accueillera à Belém en 2025 offrira à cet égard un cadre privilégié pour relancer un dialogue stratégique autour des biens publics mondiaux et des droits des peuples autochtones. Toutefois, il convient de rester lucide quant aux limites de ces conférences internationales, souvent critiquées pour leur fonction de vitrine diplomatique et la place grandissante des acteurs privés et lobbys économiques dans les négociations environnementales. Le défi réside donc dans la capacité des Etats, dont la France et le Brésil, à traduire leurs engagements discursifs en actions structurelles durables. D’autre part, les questions de transition énergétique, d’innovation technologique et de coopération universitaire renforcent les liens entre sociétés civiles et institutions scientifiques des deux pays. Par ailleurs, les tensions économiques liées à l’exploitation des ressources naturelles en Amazonie jouent un rôle important dans les relations entre la France et le Brésil. Comme on l’à vu, la France, via la Guyane, privilégie une politique stricte de protection tandis que le Brésil, via l’Amapá, confronté à des besoins de développement, favorise souvent l’exploitation des richesses forestières et minières. Ces différences alimentent des conflits autour de la souveraineté et de la gestion durables des ressources, ce qui peut compliquer le dialogue bilatéral comme lors des critiques françaises sur la déforestation ou les incendies. La capacité des deux pays à gérer ces divergences tout en construisant un partenariat durable sera essentielle pour l’avenir de leur relation. Enfin, dans un contexte international marqué par la fragmentation des équilibres géopolitiques, la France et le Brésil pourraient jouer un rôle structurant dans la redéfinition des mécanismes multilatéraux, à condition de dépasser les rivalités symboliques héritées du passé et de consolider une confiance politique durable. Ainsi, la relation franco-brésilienne, forte de ses 200 ans d'histoire, conserve un potentiel stratégique certain, à condition de s’adapter aux exigences d’un monde multipolaire et aux impératifs environnementaux et sociaux du XXIe siècle.

[1] RODRIGUES, Ângela Marly. A Reforma Passos e a modernização do Rio de Janeiro: uma leitura geográfica. Revista Fórum Rio, n° 10, 2010. Disponible sur : http://www.forumrio.uerj.br/documentos/revista_10/10-Angela-Marly.pdf [consulté le 27 mai 2025].

[2] LEFÈVRE, Jean-Paul, 1993. Les missions universitaires françaises au Brésil dans les années 1930. Vingtième Siècle Revue D Histoire. Vol. 38, no 1, pp. 24‑33. DOI 10.3406/xxs.1993.2677.

[3] LOYER, Emmanuelle, 2015. 6. La France à São Paulo. In : Lévi-Strauss. Paris : Flammarion. Grandes Biographies, p.137-167. URL : https://shs.cairn.info/levi-strauss--9782081257528-page-137?lang=fr.

[4] LEFÈVRE, Jean-Paul, 1993. Les missions universitaires françaises au Brésil dans les années 1930. Vingtième Siècle Revue D Histoire. Vol. 38, no 1, pp. 24‑33. DOI 10.3406/xxs.1993.2677.

[5] BRIOT, Jérôme. Introduction : histoire et structure de la coopération scientifique entre le Brésil et la France. Histoire de la Recherche Contemporaine, tome VII, n° 2, 2018, p. 120-126. DOI : 10.4000/hrc.2328.

[6] GRANGER, Stéphane. Le Contesté franco-brésilien : enjeux et conséquences d'un conflit oublié entre la France et le Brésil. Outre-mers, tome 98, n° 372-373, 2e semestre 2011, p. 157-177. DOI : 10.3406/outre.2011.4577. Disponible sur : https://www.persee.fr/doc/outre_1631-0438_2011_num_98_372_4577 [consulté le 07 mai 2025].

[7] DE LA BLACHE, Paul Vidal, 1901. Le contesté franco-brésilien. Annales de Géographie. Vol. 10, no 49, pp. 68‑70. DOI 10.3406/geo.1901.4846.

[8] BUSTANI, Jean-Marc. Le Brésil au XXIe siècle et le partenariat stratégique avec la France. Politique étrangère, Été, n° 2, 2010, p. 385-397. DOI : 10.3917/pe.102.0385.  

[9] Ibidem.

[10] Ibidem.

[11] JOLIVET, Emmanuelle. Emmanuel Macron et l’Amazonie : communiquer sur un espace vivant, en danger et inter-étatique. Thèse, Sciences de l'information et de la communication, 2020. ⟨dumas-03270835⟩.

[12] Ibidem.

[13] LOUAULT, François. Existe-t-il des tensions diplomatiques entre la France et le Brésil ? Le Brésil en 100 questions : L'interminable émergence, Paris : Tallandier, 2022, p. 303-304. Disponible sur : https://shs.cairn.info/le-bresil-en-100-questions--9791021047372-page-303?lang=fr [consulté le 2 mai 2025].

[14] DAUGEARD, Marion et al., 2023. Contribution à l’analyse des enjeux environnementaux sous le mandat de Bolsonaro. Nuevo Mundo Mundos Nuevos. DOI 10.4000/nuevomundo.94563.

[15] RAMOS, Adriana, 2021. Amazônia sob Bolsonaro. Aisthesis Revista Chilena de Investigaciones Estéticas. No 70, pp. 287‑310. DOI 10.7764/aisth.70.13.

[16] JACOB, Théo. La « triple conservation » comme technologie de gouvernement. VertigO - la revue électronique en sciences de l'environnement  [en ligne], vol. 20, n° 1, mai 2020. Mis en ligne le 4 mai 2020, consulté le 27 mai 2025. Disponible à l'adresse : http://journals.openedition.org/vertigo/27591. DOI : https://doi.org/10.4000/vertigo.27591

[17] BUSTANI, Jean-Marc. Le Brésil au XXIe siècle et le partenariat stratégique avec la France. Politique étrangère, Été, n° 2, 2010, p. 385-397. DOI : 10.3917/pe.102.0385.

[18] MUXAGATO, Bruno. Le rapprochement franco-brésilien : une relation stratégique au-delà d’un partenariat militaire ? Observatoire des Amériques (ODA), 7 novembre 2010. Disponible sur : https://ceim.uqam.ca/db/spip.php?article6023 [consulté le 27 mai 2025].

[19] KOURLIANDSKY, Jean-Jacques. Amazonie : un enjeu forestier, environnemental et géopolitique. Après-demain, n° 68, vol. 4, 2023, p. 5-9. DOI : 10.3917/apdem.068.0005.

[20] DROULERS, Martine et RAIMBERT, Céline. Relance des relations France-Brésil ? In : Relations internationales du Brésil, les chemins de la puissance, vol. 2 : aspects régionaux et thématiques. Paris : L’Harmattan, 2010, p. 177-189. HAL : halshs-00560590.

[21]  LOUAULT, François. Existe-t-il des tensions diplomatiques entre la France et le Brésil ? Le Brésil en 100 questions : L'interminable émergence, Paris : Tallandier, 2022, p. 303-304. Disponible sur : https://shs.cairn.info/le-bresil-en-100-questions--9791021047372-page-303?lang=fr [consulté le 2 mai 2025].

[22] BUSTANI, Jean-Marc. Le Brésil au XXIe siècle et le partenariat stratégique avec la France. Politique étrangère, Été, n° 2, 2010, p. 385-397. DOI : 10.3917/pe.102.0385.

[23] Brazil unveils its BRICS+ plans – BRICS+ Analytics, 2025 [en ligne]. Disponible à l’adresse : https://brics-plus-analytics.org/brazil-unveils-its-brics-plans/

[24] Lancement du Centre franco-brésilien de la biodiversité amazonienne (CFBBA) | Site Web IRD, [en ligne]. Disponible à l’adresse : https://www.ird.fr/lancement-du-centre-franco-bresilien-de-la-biodiversite-amazonienne-cfbba

[25] DROULERS, Martine et RAIMBERT, Céline. Relance des relations France-Brésil ? In : Relations internationales du Brésil, les chemins de la puissance, vol. 2 : aspects régionaux et thématiques. Paris : L’Harmattan, 2010, p. 177-189. HAL : halshs-00560590.

REROLLE, Régis. L’université de Sao Paulo, la France et le souvenir. Le Monde, 14 février 1997. Disponible sur : https://www.lemonde.fr/archives/article/1997/02/14/l-universite-la-france-et-le-souvenir_3764575_1819218.html [consulté le 10 mai 2025].

1825 - 2025 : 200 ans de relations diplomatiques France Brésil Entre héritage historique et horizons stratégiques

Depuis la reconnaissance officielle et mutuelle des relations diplomatiques entre la France et le Brésil en 1825, ces deux pays ont traversé de nombreuses étapes clés. L’article propose une analyse historique qui met en lumière l’évolution de ce partenariat dans un contexte géopolitique et environnemental en pleine mutation. L’étude met particulièrement l’accent sur les enjeux contemporains, notamment la place stratégique de l’Amazonie dans les négociations internationales, les défis liés à la transition écologique, ainsi que les perspectives économiques et sociales qui en découlent.
Télécharger