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Une paix possible à travers le commerce dans la vallée du Cachemire ?

28/7/2025

Citer cet article (ISO-690) :
Maéna BLOIS
,  
2025
,  
Une paix possible à travers le commerce dans la vallée du Cachemire ?
,  
CEDIRE.
Référence de l'illustration :
Muhammad Talha - Unsplash

Introduction

Le 22 avril dernier, le Cachemire a de nouveau été le théâtre des tensions indo-pakistanaises lors d’un attentat à proximité de la ville de Pahalgam, située dans le Jammu-et-Cachemire, un territoire sous administration indienne. Le bilan humain s’élève à 26 morts, dont une majorité de touristes indiens et népalais, qui auraient été la cible du groupe rebelle armé pakistanais le Front de la Résistance (TRF), considéré comme une organisation terroriste par le gouvernement indien[1]. Cet attentat marque le début d’une escalade de tensions entraînant une nouvelle crise diplomatique entre l’Inde et le Pakistan qui avaient coupé toutes relations depuis l’attaque à la bombe de 2019. En effet, l’arrêt des échanges entre Islamabad et New Delhi cette même année marque également la fin d’avancées majeures en termes de coopération économique qui avaient permis aux deux puissances d’instaurer un dialogue après des décennies de conflit. Il convient alors de s’interroger sur les mesures instaurées lors de cette période qui ont rendu possible l’apaisement des relations entre les deux puissances. En quoi les mesures commerciales permettent-elles d’instaurer un cadre propice au dialogue ? Quelles sont les limites des mesures commerciales comme outil de paix ? Est-il alors possible d’envisager un futur plus pacifique au Cachemire entre l’Inde et le Pakistan ?

La genèse des tensions indo-pakistanaises

En réalité, les tensions entre l’Inde et le Pakistan ne se limitent pas à la question du Cachemire, puisqu’elles découlent de contentieux religieux historiques, présents avant même la création des deux États. La cohabitation historique entre indiens musulmans et hindous dans le sous-continent indien n’a pas toujours été marquée par des relations tendues, mais s’est plutôt cristallisée durant la colonisation britannique[2]. Cette lecture nationaliste indienne pointe du doigt l’impérialisme colonial britannique qui serait à l’origine des divisions communautaires entre indiens musulmans et hindous[3].  À l’inverse, la thèse des « deux nations » souligne que les indiens musulmans ont en réalité « toujours été une communauté distincte et séparée qui avait résisté à l’assimilation de leur environnement indien »[4]. Cette fragmentation se perpétue alors dans le processus d’indépendance de l’Inde où émergent de nombreux débats quant à la future gouvernance du pays, partagée entre musulmans et hindous. De nombreuses figures s’imposent des deux côtés, avec notamment Jinnah, futur premier gouverneur du Pakistan qui proclame que “la seule voie qui s’offre à nous tous est de permettre aux grandes nations de séparer leurs patries en divisant l’Inde en ‘États nationaux autonomes’” face à Gandhi qui s’oppose à la création d’un État musulman[5]. En août 1947, un État pakistanais divisé entre le Pakistan occidental et le Pakistan oriental (actuel Bangladesh) finit par voir le jour.

Les conséquences de la Partition sont néanmoins trop peu anticipées par les britanniques et alimentent la fracture religieuse entre musulmans et hindous, notamment à travers l’un des plus grands exodes enregistrés, avec la migration de 12 à 15 millions d’indiens musulmans vers le territoire pakistanais[6]. Cette période est marquée par des migrations forcées et des épisodes de violence extrême à l’égard des indiens musulmans, contraints de quitter leur terre natale. Par ailleurs, la Partition s’opère sur la totalité du sol indien, y compris les États autonomes qui doivent choisir entre l’appartenance à l’un des deux pays ou conserver leur autonomie[7]. Le dernier choix était initialement celui de l’État princier du Cachemire, peuplé par une majorité musulmane mais gouverné par un maharaja hindou, titre princier conféré au gouverneur d’un État. La deuxième moitié du XXe siècle est caractérisée par de nombreux affrontements au Cachemire entre l’Inde et le Pakistan, dont quatre guerres indo-pakistanaises à la suite de revendications du côté pakistanais quant à leur appartenance au Pakistan, et la protection du territoire national du côté indien. Le Cachemire devient alors une zone sensible où des tentatives d’apaisement et de médiation sont établies, à travers l’intervention de parties comme les Nations Unies ou les États-Unis, et également à travers une multitude de traités de paix et de cessez-le-feu.

Les tentatives d'apaisement à la frontière : le commerce comme solution

Situé au carrefour entre l’Inde, le Pakistan et la Chine, l’État princier du Cachemire est divisé en trois parties délimitées par des frontières militarisées entre les trois puissances : Jammu-et-Cachemire (Inde); Gilgit-Baltistan (Pakistan); Aksai Chin (Chine). La frontière délimitant les territoires administrés par l’Inde et le Pakistan se matérialise à travers la Ligne de Contrôle (LoC), officiellement établie durant le Traité de paix de Shimla suite à la guerre indo-pakistanaise de 1971[8]. Bien qu’un accord commun ait été atteint, la LoC demeure l’une des frontières les plus militarisées au monde, se caractérisant par un statut ambigu puisqu’elle n’est pas reconnue comme une frontière internationale, mais demeure une simple ligne de cessez-le-feu suite aux accords mentionnés précédemment[9].

Suite au cessez-le-feu de 2003, des tentatives d’apaisement sont instaurées à la LoC, avec comme objectif de maintenir la paix à la frontière, après les accusations de terrorisme pakistanais par l’Inde[10]. Ce cessez-le-feu a non seulement permis d’apaiser les tensions entre les deux puissances, mais s’est également matérialisé à travers des mesures de coopération, souvent référées comme Confidence Building Measures (CBM), les années suivantes. En effet, en janvier 2004, le Président pakistanais Musharraf et le Premier ministre indien Vajpayee se sont rencontrés à Islamabad afin d’échanger quant au devenir des relations indo-pakistanaises pour combattre le terrorisme et modérer la frontière à la Ligne de Contrôle[11]. Les premières CBMs se concentrèrent tout d’abord sur la mise en place d’un système de transport allant de Srinagar (Inde) à Muzaffarabad (Pakistan), ligne lancée le 7 avril 2005. Un mois plus tard, une autre ligne (Poonch-Rawalakot) fut mise en place. Cette initiative a dans un premier temps permis aux Cachemiris de retrouver un contact perdu depuis plusieurs décennies.  Ainsi, New Delhi et Islamabad ont réussi à maintenir des relations diplomatiques stables pendant plusieurs années, et de développer ces liens de confiance jusqu’à la mise en place d’infrastructures commerciales à la frontière[12].

En octobre 2008, le commerce transfrontalier à la LoC est finalement lancé, permettant à l’Inde et le Pakistan d’établir de réelles relations commerciales à travers des routes et des infrastructures commerciales afin de mener à bien les échanges entre les deux puissances. Si l’on observe les modalités commerciales de plus près, ces dernières ont pour objectif de permettre aux populations locales de profiter économiquement de ces échanges. Par exemple, des entretiens avec des commerçants ont été menés sur la liste de 21 produits principaux approuvés et censés stimuler les économies locales, comme les meubles (tapis, carpettes, etc.) et la nourriture (riz, fruits et légumes frais, fruits secs dont les noix, etc.)[13]. En assouplissant les contrôles de la LoC et en diminuant les tarifs douaniers, un cadre favorable aux échanges a été créé, incitant les deux pays à commercer ensemble. Par conséquent, le développement du commerce dans cette région a entraîné de facto une augmentation de l’emploi, à la fois pour les travailleurs directement impliqués à la LoC, et également pour les ouvriers et agriculteurs de la région. Ce cercle vertueux a été rendu possible grâce à la création d’un cadre légal via des institutions capables d’établir une base claire pour toutes les parties. Ainsi, la Chambre de commerce conjointe du Jammu-et-Cachemire était responsable des questions commerciales liées à la LoC et fournissait une infrastructure physique pour le commerce au Cachemire[14].

Par ailleurs, il est essentiel de noter la confiance établie entre les deux nations et la résilience quant aux événements pouvant entraver cette coopération. Le 26 octobre 2008, des attentats terroristes ont lieu à Mumbai, impliquant un groupe terroriste pakistanais et causant la mort de centaines d’individus[15]. Cet événement aurait pu avoir des conséquences dévastatrices sur le commerce à la LoC et sur le plan diplomatique. Cependant, l’absence de tensions engendrées par cet événement prouve la solidité des relations indo-pakistanaises. Ainsi, comme le souligne Mahwish Hafeez dans son étude, les CBMs de 2005 et 2008 demeurent parmi les plus importantes initiatives de consolidation de la paix mises en œuvre entre New Delhi et Islamabad dans la mesure où elles permettaient d’établir les bases d’un dialogue continu et d’une coopération commerciale, bénéficiant aux deux pays et aux Cachemiris[16] [17]. Parfois appelée la “Ligne du commerce” ou “de coopération”, la LoC apparaît comme un véritable « tournant » dans les relations indo-pakistanaises au Cachemire[18]. Cependant, comme mentionné précédemment, les relations indo-pakistanaises ne se limitent pas à la seule question du Cachemire étant donné la multitude d’enjeux qui se jouent entre les deux nations, et qui rendent leurs relations sensibles à tout basculement, risquant de balayer les efforts des dernières années en matière de dialogue et coopération.

Les limites des mesures commerciales comme vecteur de paix et renouveau des tensions

Le 14 février 2019, un acte terroriste revendiqué par le groupe armé radical Jaish-e-Mohammed (JeM) vient raviver les différends historiques entre l’Inde et le Pakistan en causant le décès de 40 policiers indiens de la Réserve centrale des forces de police indienne à Pulwama dans le Jammu-et-Cachemire[19]. Cet événement marque le début d’une escalade de tensions entre les deux puissances puisqu’elle viole les précédents cessez-le-feu promouvant la coopération quant à l’arrêt du terrorisme, en particulier des groupes radiaux pakistanais. Certains acteurs comme les Nations Unies réagissent immédiatement et appellent à la “condamnation” des auteurs de l’acte terroriste et de la “plus grande retenue” afin de ne pas altérer les relations diplomatiques entre les deux puissances nucléaires voisines[20]. Néanmoins, l’Inde réagit immédiatement avec des mesures historiques qui s’ancrent dans la montée des tensions avec le Pakistan, et qui entraîneront la détérioration des relations diplomatiques et commerciales.

En effet, quelques mois suffirent à l’Inde pour prendre de la décision d’abroger les articles 370 et 35A, garantissant l’autonomie du Jammu-et-Cachemire[21]. Bien que sous administration indienne, le Cachemire détenait une certaine autonomie quant à sa propre législation indépendamment des décisions du gouvernement indien, exceptées pour les questions d’affaires étrangères, de défense, de finance et de communication gérées par Delhi[22]. À travers la loi de réorganisation du Jammu-et-Cachemire, l’Inde limite l’autonomie du territoire désormais divisé en deux entités : le Jammu-et-Cachemire et le Ladakh, tous deux devenus des territoires de l’Union indienne. Cette décision entraîne non seulement une fracture dans les relations diplomatiques entre Islamabad et Delhi, mais également l’arrêt des échanges commerciaux à travers l’adoption progressive de mesures désavantageuses économiquement telles que l’imposition de tarifs de 200 % par l’Inde sur le Pakistan, ou encore la suppression par le Pakistan du statut de « nation la plus favorisée » (MFN) accordé à l’Inde en 1996[23]. Plus de cinq ans plus tard, les relations diplomatiques indo-pakistanaises restent au point mort, bien que des avancées minimes aient tout de même lieu, et restent de même pour les relations commerciales qui n’ont pas pu reprendre à la frontière. En 2021, un nouveau cessez-le-feu est instauré le long de la Ligne de Contrôle, mais ne permet pas la reprise des échanges[24].

Cet événement démontre ainsi les limites des échanges commerciaux comme outil pour établir une paix durable. En effet, les CBMs n’ont ni empêché la détérioration des relations indo-pakistanaises face aux attaques, ni permis une paix durable au Cachemire. Néanmoins, dans son article Trading for Peace in Kashmir, Ayesha Saeed défend l’idée selon laquelle il est possible d’envisager des relations pacifiques durables entre l’Inde et le Pakistan grâce à des relations commerciales solides, comme vu à travers les initiatives d'échanges en 2003 et 2008. Il convient alors de s’interroger sur les failles et ambiguïtés existantes dans les CBMs qui auraient pu mener à l’arrêt des échanges en 2019.

Tout d’abord, Ayesha Saeed et d’autres rapports de Conciliation Resources s’accordent pour dire que le cadre de la LoC manquait de clarté. Le commerce transfrontalier à la LoC était basé sur un système de troc, ce qui exclut tout contrôle officiel des échanges et donc de collecte de données. Ainsi, l’absence de données a empêché l’amélioration des conditions du commerce et la prévention du commerce illégal étant donné l’absence d’analyse de marché.[25] Par ailleurs, la responsabilité des institutions juridiques est également cruciale dans le maintien du bon fonctionnement des échanges. Afin de réglementer les échanges, des institutions telles que la Chambre du commerce et d’industrie du Jammu-et-Cachemire (Jammu and Kashmir Joint Chamber of Commerce and Industry) furent créées. Cependant, sa structure bottom-up ne permet pas d’instaurer une structure suffisamment fonctionnelle pour définir un agenda pour la paix clair.[26] Ainsi, les objectifs demeurent flous, qu’ils soient commerciaux ou liés à la paix. Par ailleurs, de nombreux rapports relatent certains témoignages d’individus directement impliqués dans les échanges transfrontaliers et soulignent les différentes conditions dans lesquelles avaient lieu les échanges. Dans un rapport intitulé Conciliation Resources, les commerçants et membres de la logistique rapportent le mauvais état des routes commerciales, rendant complexe les échanges à la fois commerciaux et sociaux[27]. De plus, en raison du système ascendant mentionné plus tôt, les voix des commerçants étaient peu entendues par les institutions supérieures et le gouvernement, malgré plusieurs tentatives de communication. De ce fait, il convient de noter que la structure institutionnelle et en pratique ont contribué à fragiliser les tentatives de coopération, ne permettant pas d’exploiter cet outil à son plein potentiel pour atteindre une paix durable entre les deux nations.

Cependant, le dysfonctionnement des structures commerciales n’est pas la seule limite à l’instauration d’une paix durable au Cachemire, d’autres limites demeurent à une échelle plus large sur la question des relations indo-pakistanaises. Premièrement, parmi les acteurs directement impliqués à la fois dans les relations commerciales et les conflits, les Cachemiris demeurent les premières victimes des violence indo-pakistanaises. Face à un manque de considération, certains dénoncent les limites concernant uniquement les échanges commerciaux en occultant l’origine du conflit : « Nous ne sommes pas contre le commerce, mais l’intensité et l’engouement autour du commerce visent à détourner l’attention du véritable problème du Cachemire », déclare Salahuddin, un activiste[28].

Bien que le commerce puisse contribuer à établir une base de confiance et de coopération grâce à des infrastructures promouvant un dialogue continu, les mesures commerciales ne suffisent pas à balayer plus de 70 ans de conflit. Cette thèse est notamment défendue par Syed Ali Zia Jaffrey dans son article Is Trade Key to Peace with India. Ce dernier souligne notamment trois points principaux contre l’idée que le commerce suffise à instaurer la paix entre l’Inde et le Pakistan. Dans un premier temps, renouer le dialogue avec l’Inde reviendrait pour le Pakistan à accepter la loi de réorganisation du Jammu-et-Cachemire mis en place suite aux événements de 2019. De ce fait, le Pakistan est partagé entre le soutien aux Cachemiris musulmans d’un côté, victimes de la politique répressive de l’Inde, et la volonté de maintenir des relations diplomatiques avec son voisin indien. Par ailleurs, Syed note l’incompatibilité des gouvernements indiens et pakistanais face à au nationalisme indien grandissant. La politique répressive du Premier ministre indien Narendra Modi continue de viser les indiens de confession musulmane, ce qui alimente les tensions historiques entre musulmans et hindous. Enfin, d’un point de vue économique, un déséquilibre des rapports de force persiste entre les deux pays étant donné le poids de l’Inde face au Pakistan. En réalité, l’Inde ne tire pas autant de bénéfices du commerce que le Pakistan dans les échanges effectués à la frontière au Cachemire, ne permettant pas d’instaurer une situation win-win pour les deux puissances. Ce dernier mentionne également les échecs successifs des tentatives de pacification entre les deux puissances nucléaires à travers de nombreux cessez-le-feu, mise en place de CBMs, intervention d’autres parties, etc[29].

Conclusion : Un avenir incertain face à des enjeux multiples

           L’échec des tentatives d’instaurer des mesures pacifiques à travers les échanges commerciaux semble alors trop peu suffisant pour régler un conflit multifactoriel qui s’étend sur plusieurs plans, à la fois religieux et territorial à l’origine, puis se sont ajoutés les enjeux nucléaires, géopolitiques avec la proximité et l’implication de la Chine dans le conflit ou encore l’enjeu des ressources naturelles notamment à travers le fleuve de l’Indus sur lequel l’Inde à la mainmise[30]. Depuis l’attaque du 22 avril 2025, l’avenir de la situation au Cachemire, et plus largement des relations entre l’Inde et le Pakistan, restent incertaines et préoccupantes sur la scène internationale. Nombreux ont été les pays et organisations internationales à réagir suite à l’attentat d’avril dernier, craignant le début d’un renouveau de tensions sans précédent, pouvant impacter d’autres accords de coopération tels que le terrain des ressources hydrauliques directement impliqué dans le conflit avec l’enjeu lié au fleuve de l’Indus, passant par l’Inde avant d’arriver au Pakistan[31]. L’Union européenne, les Nations Unies, la Chine ou encore les États-Unis ont appelé à la prise de mesures immédiates afin d’empêcher toute escalade de tensions entre les deux puissances.[32] Dans un article de la revue de géopolitique Conflits, Dr. Ashok K. Behuria insiste sur le fait que “L’avenir des relations diplomatiques entre l’Inde et le Pakistan dépendra du maintien du cessez-le-feu et de la fin du terrorisme transfrontalier.”[33]

[1] Rhea Mogul, Aishwarya S. Iyer, Sophia Saifi “India Blames Pakistan-Based Group for Deadly Kashmir Attack. Here’s What We Know”, CNN, 28 avril 2025, https://www.cnn.com/2025/04/24/india/pahalgam-india-pakistan-attack-explainer-intl-hnk.

[2] Sugata Bose, Ayesha Jalal, Modern South Asia : History, Culture, Political Economy (New York: Routledge, 2017), p. 60-69.

[3] Ibid.

[4] Sugata Bose, Ayesha Jalal, Modern South Asia : History, Culture, Political Economy (New York: Routledge, 2017), p. 135.

[5] Mohammad Ali Jinnah, Some Recent Speeches and Writings, ed. Jamil-ud-din Ahmad (Lahore: M. Ashraf, 1942), 1:174–180.

[6] Bharadwaj, Prashant, Asim Khwaja, and Atif Mian. “The Big March: Migratory Flows after the Partition of India.” Economic and Political Weekly 43, no. 35 (2008): 39–49. http://www.jstor.org/stable/40278723.

[7] Sugata Bose, Ayesha Jalal, Modern South Asia : History, Culture, Political Economy (New York: Routledge, 2017), p. 145.

[8] “Understanding the Line of Control: Historical Perspective and the India–Pakistan Discontent,” The Institute of Advanced Conflict Studies. https://theiacs.org/topics/the-line-of-control-understanding-the-historical-perspective-and-the-india-pakistan-discontent-2/.

[9] Ibid.

[10] Ibid.

[11] Ministry of External Affairs Government of India, “India-Pakistan Joint Press Statement, Islamabad,” January 6, 2004. https://www.mea.gov.in/Speeches-Statements.htm?dtl/2973/IndiaPakistan_Joint_Press_Statement_Islamabad.

[12] Dipanker Sengupta, Ershad Mahmud, Zafar Iqbal Choudhary. “Cross-Line of Control Trade Peacebuilding and economic potential”, Conciliation Resources, June 2013. pp. 9. Cross-Line of Control Trade: Peacebuilding and economic potential – Research report | Conciliation Resources.

[13] BRIEF, Conciliation Resources. “Trading Confidence A Compelling Case For Cross Line of Control Trade”, November 2016. pp. 19. https://www.c-r.org/resource/trading-confidence;

[14] YUSUF, Moeed. “Promoting Cross-LoC Trade in Kashmir: An Analysis of the Joint Chamber”, the United States Institute of Peace, August 2009, USIP Special Report: Promoting Cross-Loc Trade in Kashmir

[15] Amnesty International, « Multiple attacks in Mumbai kill 143 people », Amnesty International, 28 novembre 2008. https://www.amnesty.org/fr/latest/news/2008/11/multiple-attacks-mumbai-kill-143-people-20081128-0/.

[16] Mahwish Hafeez, « The Line of Control (LoC) Trade: A Ray of Hope », Strategic Studies 34, no. 1 (printemps 2014): 74–93. https://www.jstor.org/stable/48527555

[17] Diana Klein, « Paix sans frontières: building peace across borders », Accord: an international review of peace (Conciliation Resources), janvier 2011, 77–80, https://www.c-r.org/our-work/accord/cross-border-peacebuilding.

[18] Ayesha Saeed, « Paix sans frontières: building peace across borders », Accord: an international review of peace (Conciliation Resources), janvier 2011, 81–84, https://www.c-r.org/our-work/accord/cross-border-peacebuilding.

[19] Time, « India-Pakistan Kashmir Tensions: A Timeline of History and Conflict », Time, 19 juin 2023, https://time.com/7283794/india-pakistan-kashmir-tensions-timeline-history-conflict/.

[20] Secrétaire général de l’ONU, « L’ONU appelle l’Inde et le Pakistan à réduire les tensions après une attaque au Cachemire », ONU Info, 20 février 2019, https://news.un.org/fr/story/2019/02/1036751.

[21] Aljazeera, « Kashmir special status explained: What are Articles 370 and 35A », 5 août 2019, https://www.aljazeera.com/news/2019/8/5/kashmir-special-status-explained-what-are-articles-370-and-35a.

[22] Ibid.

[23] Shankar IAS Parliament, « Direct Trade between India and Pakistan », 8 septembre 2013, https://shankariasparliament.com/current-affairs/direct-trade-between-india-and-pakistan.

[24] Time, « India-Pakistan Kashmir Tensions: A Timeline of History and Conflict ».

[25] Ayesha Saeed, « Paix sans frontières: building peace across borders ».

[26] Moeed Yusuf, « Promoting Cross-LoC Trade in Kashmir: An Analysis of the Joint Chamber », United States Institute of Peace, août 2009, https://www.usip.org/publications/2009/08/promoting-cross-loc-trade-kashmir-analysis-joint-chamber.

[27] BRIEF, Conciliation Resources. “Trading Confidence: A Compelling Case For Cross Line of Control Trade”.

[28] Ayesha Saeed, « Paix sans frontières: building peace across borders ».

[29] Syed Ali Zia Jaffery, « Is Trade Key to Peace with India? », Research Society of International Law (RSIL), 2022. https://rsilpak.org/2022/is-trade-key-to-peace-with-india/.

[30] BBC News, “How India and Pakistan Share One of the World’s Most Dangerous Borders,” BBC News, 16 May 2025, https://www.bbc.com/news/articles/cgmj7l0lne3o.

[31] Henrik Werenskiold, “Au Cachemire se joue la paix en Asie. Entretien avec Ashok Behuria”, Conflits : Revue de Géopolitique, 10 juin 2025. Au Cachemire se joue la paix en Asie. Entretien avec Ashok Behuria | Conflits : Revue de Géopolitique

[32] Time, « India-Pakistan Kashmir Tensions: A Timeline of History and Conflict ».

[33] Henrik Werenskiold, “Au Cachemire se joue la paix en Asie. Entretien avec Ashok Behuria”.

Une paix possible à travers le commerce dans la vallée du Cachemire ?

Le 22 avril dernier, le Cachemire a de nouveau été le théâtre des tensions indo-pakistanaises lors d’un attentat à proximité de la ville de Pahalgam, située dans le Jammu-et-Cachemire, un territoire sous administration indienne. Le bilan humain s’élève à 26 morts, dont une majorité de touristes indiens et népalais, qui auraient été la cible du groupe rebelle armé pakistanais le Front de la Résistance (TRF), considéré comme une organisation terroriste par le gouvernement indien. Cet attentat marque le début d’une escalade de tensions entraînant une nouvelle crise diplomatique entre l’Inde et le Pakistan qui avaient coupé toutes relations depuis l’attaque à la bombe de 2019. En effet, l’arrêt des échanges entre Islamabad et New Delhi cette même année marque également la fin d’avancées majeures en termes de coopération économique qui avaient permis aux deux puissances d’instaurer un dialogue après des décennies de conflit. Il convient alors de s’interroger sur les mesures instaurées lors de cette période qui ont rendu possible l’apaisement des relations entre les deux puissances. En quoi les mesures commerciales permettent-elles d’instaurer un cadre propice au dialogue ? Quelles sont les limites des mesures commerciales comme outil de paix ? Est-il alors possible d’envisager un futur plus pacifique au Cachemire entre l’Inde et le Pakistan ?
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