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Les opérations d’influence russe en France : le cas d’Overload

1/7/2025

Citer cet article (ISO-690) :
Sarah GRUAND
,  
2025
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Les opérations d’influence russe en France : le cas d’Overload
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CEDIRE.

Introduction

Depuis quelques années, des opérations d’influence russe sèment la discorde dans les pays occidentaux, dont la France. Ces activités trouvent leurs fondements dans une réappropriation de la culture stratégique russe de la maskirovka. Elles servent les intérêts de la Russie en s’attaquant à l’espace informationnel des nations rivales. Cette stratégie est notamment devenue un pivot capital dans la guerre contre l’Ukraine et ses alliés. Parmi ces opérations complexes et difficiles à classifier, Overload se distingue par ses objectifs et son mode opératoire spécifiques dont les journalistes sont la cible première. Cette opération, particulièrement active à l’encontre des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris en 2024, a mis en évidence le danger de la désinformation de masse. Face à ces risques, une réponse collective et organisée peine à se mettre en place.

La classification des opérations d’influence russe

Des dénominations sont données pour regrouper ces activités russes selon leur mode opératoire et leurs objectifs, toutefois ce processus de catégorisation est source de confusion en raison de la multiplicité des terminologies et des recoupements partiels entre elles. L’article présente ci-dessous une classification non-exhaustive, basée sur celle réalisée par EU Disinfo Lab (1), et enrichie avec les rapports de VIGINUM. Elle vise à clarifier ce brouillard concernant les principales opérations russes :

Figure 1 : Les principaux modes opératoires des opérations d’influence russes.

Source : Sarah Gruand, juin 2025, CEDIRE.

Une opération dans la continuité d’une vieille stratégie russe

La stratégie russe associée aux opérations précédemment distinguées englobe trois notions : la guerre informationnelle, la guerre de l’influence, et la guerre cognitive. La guerre informationnelle est un concept ancien qui a d’abord trouvé lieu à s’appliquer dans les opérations militaires de tout temps et de toute nation. La supériorité informationnelle prend plusieurs formes, allant de détenir des informations que l’ennemi n’a pas à répandre des fausses informations affectant la prise de décision de l’adversaire et permettant d’obtenir un avantage stratégique. La tromperie en est un élément important. Le terme russe maskirovka, signifiant camouflage, englobe cette dimension mais ne s’y limite pas. La doctrine maskirovka correspond à “un ensemble codifié de processus conçus pour induire en erreur, semer la confusion, entraîner la lassitude et si possible générer le désespoir des ennemis” (2). Cette dimension qui vise à “influencer l’adversaire, l’induire en erreur et, éventuellement, le déstabiliser” (3) relève de la guerre de l’influence, un concept centré sur la manipulation psychologique de l’ennemi. Toutefois, la maskirovka va plus loin encore, au point de s’inscrire comme une doctrine de guerre cognitive. Cette dernière agit sur les processus mentaux internes en cherchant à “manipuler la perception de la réalité, la prise de décision et la formation des croyances” (4).

Cette culture stratégique développée sous l’Union soviétique a été omniprésente pendant la Seconde Guerre mondiale. Sous la présidence de Vladimir Poutine, les nouvelles technologies ont été mises au service de la résurrection de la maskirovka russe. Le cyberespace est depuis perçu comme une extension de la sphère d’influence et de la souveraineté russe, comme en témoignent certains documents stratégiques officiels tels que la doctrine de sécurité informationnelle de 2016 (5). A travers la diffusion massive de désinformation, l’exploitation des algorithmes ou encore l’usage d’un vaste réseau de comptes, sites et personnalités, la Russie déstabilise l’espace informationnel de ses adversaires. Tout en déployant un narratif pro-russe, elle cherche à manipuler les décideurs et remettre en cause la confiance des citoyens en leurs institutions publiques, les médias et les fact-checkers. La notion même de vérité factuelle est attaquée à travers ces modes opératoires russes qui saturent les capacités cognitives des sociétés adversaires pour mettre fin à toute certitude (6).

Les objectifs et la portée de l’opération Overload

L’opération Overload est une application moderne de la maskirovka russe. Elle cherche à manipuler l’espace informationnel d’États adversaires en visant les médias et fact-checkers. En tant que bastions de l’espace informationnel, ces acteurs sont essentiels pour éviter que l’incertitude sur ce qui est réel ou fictif ne devienne la norme. Les activités de cette opération visent à polariser l’opinion publique, induire chez les citoyens une méfiance à l’encontre des médias et institutions reconnues, et  provoquer une surcharge informationnelle et cognitive pour paralyser les journalistes et fact-checkers (7). La date de début de l’opération Overload est estimée à août 2023 et celle-ci se poursuit encore en 2025 (8). L’opération s’est déployée à l’encontre de plus de 800 organisations dans plus de 75 pays, mais sa cible principale demeure les pays occidentaux avec une concentration d’activités liées à l’Europe, en particulier concernant l‘Ukraine, la France et l’Allemagne. Les contenus sont majoritairement en anglais, français, allemand ou russe (9).

Overload a d’abord pour objectif de soutenir le narratif russe supportant la guerre en Ukraine tout en condamnant le soutien occidental. L’opération a été particulièrement active lors des grands évènements en Europe, tels que les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 en France ou le championnat d’Europe de football 2024 en Allemagne. Afin d’affaiblir la confiance des citoyens et la réputation du pays soutenant l’Ukraine, un narratif cherchant à susciter la peur a été mis en place contre la France à travers des contenus supportant un risque de menace terroriste ou d’une invasion de punaises de lit. En Europe, un autre narratif prévalent dans le cadre de cette opération porte sur la crise économique européenne comme conséquence de soutien à l'Ukraine (10). Le graphique ci-dessous regroupe les principaux sujets abordés par l’opération Overload.

Figure 2 : Top 10 narratives shared in the videos.

Source :  Rapport de Check First et Reset. sur l’opération Overload, 5 juin 2024.

Le mode opératoire de l’opération Overload

Selon Check First et Reset., la principale technique sur laquelle repose cette opération est l’envoi d’une grande quantité d’emails aux médias et fact-checkers. Ces courriers permettent d’atteindre plusieurs objectifs. Ils visent d’abord à augmenter la visibilité des fausses informations russes en poussant les journalistes et fact-checkers à les debunk (démentir) publiquement. A cette fin, les emails contiennent des liens vers les publications et une demande de vérification de l’information (11). La publication d’un débunkage par un média connu, malgré la perte de crédibilité qu’elle apporte, permet d’obtenir une amplification de l’audience exposée à la fausse information (12). Le réel danger repose dans l’exposition répétée aux narratifs propagés. Alors même que l’information est prouvée incorrecte, le biais de répétition inhérent au cerveau humain favorise inconsciemment l’assimilation des narratifs (13). L’autre objectif de ces emails est de distraire les fact-checkers pour qu’ils ne puissent pas déployer toutes leurs ressources contre les narratifs les plus importants (14). En effet, noyer les journalistes et fact-checkers sous un volume important de contenus plus ou moins substantiels perturbe leur aptitude à classifier les fausses informations à debunk en priorité. Typique de la maskirovka moderne, cette surcharge informationnelle et cognitive est intimidante, décourageante et nuisible à la qualité du travail qu’ils peuvent fournir. Les journalistes ont notamment pu recevoir des mails leur demandant de commenter des statistiques selon lesquelles l’opinion publique française était défavorable à l’envoi de troupes en Ukraine, ou encore de vérifier si les touristes annulaient leurs réservations massivement avant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 (15).

De manière plus secondaire, l’opération Overload emploie des techniques de création de contenus déjà connues. Ceux qui en sont issus peuvent être attribués à d’autres opérations en raison de cette confusion (16). Les acteurs de l’opération Overload recourent à l’amalgame de contenus réels, tels que l’interface du site d’un média reconnu, avec des contenus fictifs, comme les graffitis, pour en détourner l’origine et recréer un nouveau contenu appuyant une fausse information. De plus, ils usurpent parfois l’identité de grands médias reconnus en publiant des contenus avec leurs logos. Euronews est particulièrement concerné, présentant un atout considérable de par son audience supranationale. En opérant ainsi, ils combinent deux objectifs : répandre plus efficacement leurs narratifs et amplifier la nécessité pour les journalistes de rapidement démentir les fausses informations. Les canaux d’information privilégiés par cette opération sont Telegram et X (Twitter) pour l’amplification de la visibilité des contenus (17).

Etude de cas de l’opération et de la réponse française lors des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024

Pendant l’été 2024, la France était le pays hôte des Jeux Olympiques et Paralympiques. Cet évènement, ayant attiré l’attention du monde entier, créant sur les réseaux sociaux ce que VIGINUM décrit comme « une caisse de résonance « utile » pour les dispositifs informationnels étrangers » (18). Plusieurs opérations russes, dont Overload, ont tenté d’exploiter cette situation pour amplifier leurs activités et parvenir à discréditer la France, sa sécurité et son modèle démocratique, influencer l’économie des Jeux et « générer ou amplifier des troubles à l’ordre public » (19).

Pendant cette période, l’opération Overload a cherché à soutenir le narratif selon lequel l’événement serait un échec. Parmi les contenus diffusés, la majorité étaient destinés à réduire le tourisme étranger lors des Jeux à travers la peur générée par la menace d’un attentat terroriste, un sentiment de dégoût à l’idée d’une ville envahie par les punaises de lit et traversée par un fleuve contaminé, ou encore l’effet de groupe suscité par des contenus parlant d’annulations massives de réservations hôtelières. D’autres contenus visaient la confiance de la population française en ses institutions et représentants concernant la gestion de l’événement et le maintien de la réputation française. Ainsi les déclarations publiques d’Emmanuel Macron en faveur de l’Ukraine ont été présentées comme ayant des conséquences négatives sur la popularité de la France comme pays d’accueil des Jeux. De la même façon, un narratif propageait l’idée selon laquelle en raison de la menace d’attentats, le nombre de spectateurs était limité et des lits d’hôpital étaient déjà préparés (20).

Parmi les graffitis réalisés dans le cadre de cette opération et des Jeux, en voici ci-dessous deux exemples. Le premier supporte le récit sur la menace terroriste en faisant une analogie entre la prise d’otages terroriste des Jeux de Munich en 1972 et les Jeux de Paris de 2024. Le second soutient les rumeurs sur la contamination de l’eau de la Seine à travers l’image de Blinky, le poisson de la série Les Simpsons victime d’une mutation.

     

Figures 3 : Faux graffitis réalisés dans le cadre de l’opération Overload.

Source : Rapport de Check First et Reset. sur l’opération Overload, 5 juin 2024.

La réponse aux fausses informations liées aux Jeux circulant sur les réseaux s’est faite en plusieurs temps. Le ton était donné avec le Président français Emmanuel Macron qui, dès début juin 2024, avait déclaré que la Russie utilisait l’arme informationnelle pour perturber les Jeux (21). Le Ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a quant à lui fait plusieurs déclarations pour démentir certaines fausses informations telles que celles concernant la sécurité de l’événement (22). Outre ces déclarations publiques, les Ministères des Affaires étrangères, des Armées et de l’Intérieur ont entrepris une collaboration pour lutter contre la désinformation (23). De plus, des initiatives comme les baignades dans la Seine de la Ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra (24) et de la maire de Paris Anne Hidalgo (25) ont tenté de convaincre la population du fait que le plan de dépollution était un succès, mais elles ont perdu en efficacité à la suite de la publication d’articles apportant la preuve que ces jours-là, le niveau de contamination de l’eau était élevé.

Les médias et les fact-checkers ont entrepris de réaliser un débunkage aussi complet que possible afin de limiter la propagation des fausses informations. Par exemple, l’AFP a publié plusieurs articles dénonçant des détournements d’images et trucages (26). 20minutes (27) comme Correctiv (28) ont averti leurs lecteurs des opérations informationnelles russes en cours. Toutefois, ces réponses, qui par nature interviennent toujours après que le mal ait déjà été fait, ne peuvent que tenter de colmater cette brèche dans la défense d’un espace informationnel en libre accès.

Par ailleurs, les diverses opérations russes autour des Jeux ont été documentées par plusieurs acteurs. Le centre d’analyse des menaces de Microsoft (MTAC) a publié un rapport en juin 2024 concernant la menace informationnelle russe (29) et il y aborde le mode opératoire Storm 1679, désormais associé à l’opération Overload. VIGINUM a également publié son propre rapport en septembre 2024, synthétisant les 43 manœuvres informationnelles ayant visé les Jeux de Paris (30). De plus, Check First et Reset., en collaboration avec d’autres entreprises et groupes de fact-checking, ont publié le rapport sur l’opération Overload et notamment son impact pendant les Jeux (31).

Leçons à tirer et perspectives futures

L’opération Overload a mis en évidence le besoin d’établir une coopération structurée et permanente entre les différents médias et fact-checkers. L’une des organisations de référence actuellement est l’International Fact-Checking Network. Toutefois, elle se limite à proposer un cadre pour soutenir des initiatives de coopération et d’entraînement. Face aux fausses informations se propageant au sujet du Covid-19, elle a mis en place un partenariat entre une centaine de fact-checkers (32). Le problème est que ces initiatives sont ad hoc, au cas par cas. Lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, il n’y a pas eu de réponse collective. Les institutions, médias et fact-checkers ont rédigé leurs propres articles et rapports, en reprenant parfois le travail d’un autre mais cela n’a pas été systématique. Or, comme Check First et Reset. le soulignent, cette multiplication des travaux conduit au gaspillage des ressources humaines et financières (33). Ainsi, il est essentiel de développer une organisation transnationale capable de répartir la charge de travail entre les acteurs.

Il serait aussi préférable d’améliorer les réponses du gouvernement et des institutions publiques. Des déclarations susceptibles d’être prouvées incorrectes ne font qu’aggraver la perte de confiance des citoyens dans le discours des autorités. En outre, il serait pertinent de renforcer les dispositifs dédiés à renforcer l’esprit critique de la population, en particulier pour les populations jeunes. Il y a pléthore de ressources disponibles en ligne, telles qu’une activité proposée sur la plateforme Lumni (34), mais elles demeurent peu connues et peu utilisées. Le programme scolaire pourrait aller au-delà de quelques leçons pluridisciplinaires et une semaine de séances consacrées à l'éducation aux médias et à l'information. Au sein de l’enseignement moral et civique, il serait possible de passer plus de temps à apprendre aux élèves à identifier les sources d’informations fiables et à reconnaître les techniques de manipulation cognitive et de désinformation, avec par exemple chaque semaine une fausse information traitée. Par de tels efforts, sur le long terme, le travail des journalistes et fact-checkers sera plus facilement accepté par leurs destinataires.

Conclusion

Ainsi, l’analyse de l’opération Overload met en exergue la nécessité de continuer à développer des outils et des cadres de coopération pour faire face aux opérations russes de désinformation massive et de surcharge cognitive. Les institutions publiques comme les médias et fact-checkers doivent être préparés en amont et leurs actions coordonnées afin de parvenir à protéger l’espace informationnel sans être submergés par les faux contenus et les narratifs mensongers. Afin de minimiser l’impact de ces campagnes, la population elle-même a commencé à être impliquée avec des efforts de sensibilisation qui se poursuivent.

1. EU Disinfo Lab, «  What is the Doppelganger operation? List of resources », 15 mai 2025, disinfo.eu, [en ligne], disponible sur : https://www.disinfo.eu/doppelganger-operation/.

2.  CLAVERIE Bernard, « Les opérations d’influence psychologiques russes et la Maskirovka comme état d’esprit », Ingénierie cognitique, vol.6, n° 1, 5 juillet 2023, [en ligne], disponible sur : https://www.openscience.fr/IMG/pdf/iste_ingecog23v6n1_1.pdf.

3. AUDINET Maxime et LIMONIER Kevin, « La stratégie d’influence informationnelle

et numérique de la Russie en Europe », Hérodote, n°164, 2017, [en ligne], disponible sur : https://shs.cairn.info/revue-herodote-2017-1-page-123?lang=fr.

4. MUHAMMAD Zainab, « Introduction à la guerre cognitive : les enjeux d’une nouvelle forme de conflictualité », 18 décembre 2024, CEDIRE, [en ligne], disponible sur : https://www.cedire.fr/articles/introduction-a-la-guerre-cognitive-les-enjeux-dune-nouvelle-forme-de-conflictualite.

5. AUDINET et LIMONIER, op. cit.

6. CLAVERIE, op. cit.

7. Check First et Reset., « Operation Overload », 5 juin 2024, checkfirst.network, [en ligne], disponible sur : https://checkfirst.network/wp-content/uploads/2024/06/Operation_Overload_WEB.pdf.

8. Institute for Strategic Dialogue, « ISD’s Q1 2025 analysis of Russian-aligned Operation Overload featured in the Washington Post », 6 mai 2025, isdglobal.org, [en ligne], disponible sur : https://www.isdglobal.org/isd-in-the-news/isds-q1-2025-analysis-of-russian-aligned-operation-overload-featured-in-the-washington-post/.

9. Check First et Reset., op. cit.

10. Ibid.

11. Ibid.

12. VIGINUM, « Synthèse de la menace informationnelle ayant visé les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 », Septembre 2024, SGDSN, [en ligne], disponible sur : https://www.sgdsn.gouv.fr/publications/synthese-de-la-menace-informationnelle-ayant-vise-les-jeux-olympiques-et-paralympiques.

13. Check First et Reset., op. cit.

14. Ibid.

15. Ibid.

16. Ibid.

17. Ibid.

18. VIGINUM, op. cit.

19. Ibid.

20. Check First et Reset., op. cit.

21. Franceinfo avec AFP, « Paris 2024 : Emmanuel Macron n'a "aucun doute" que la Russie cherche à perturber les Jeux olympiques », 4 avril 2024, franceinfo.fr, [en ligne], disponible sur : https://www.franceinfo.fr/les-jeux-olympiques/paris-2024-emmanuel-macron-n-a-aucun-doute-que-la-russie-cible-l-organisation-des-jeux-olympiques_6466550.html.

22. OZOGLU Melis avec AP, « Gérald Darmanin : "aucune menace caractérisée ne pèse sur les Jeux Olympiques" », 24 juillet 2024, euronews.com, [en ligne], disponible sur : https://fr.euronews.com/2024/07/24/1-000-personnes-soupconnees-despionnage-empechees-dassister-aux-jo-darmanin.

23. TRUJILLO Elsa, « Le Quai d'Orsay, Beauvau et les Armées unis pour contrer la désinformation sur les JO », 15 avril 2024, lalettre.fr, [en ligne], disponible sur : https://www.lalettre.fr/fr/action-publique_executif/2024/04/15/le-quai-d-orsay-beauvau-et-les-armees-unis-pour-contrer-la-desinformation-sur-les-jo%2C110214770-art.

24. Ouest France, « Baignade d’Amélie Oudéa-Castéra dans la Seine : l’eau était souillée, révèle Mediapart », 19 août 2024, ouest-france.fr, [en ligne], disponible sur : https://www.ouest-france.fr/jeux-olympiques/baignade-damelie-oudea-castera-dans-la-seine-leau-etait-souillee-revele-mediapart-cf960248-5e3c-11ef-b63d-b4e29ed87752.

25. Libération, « Anne Hidalgo dans la Seine pour les JO de Paris 2024 : La qualité de l’eau était insuffisante », 26 juillet 2024, liberation.fr, [en ligne], disponible sur : https://www.liberation.fr/sports/jeux-olympiques/anne-hidalgo-dans-la-seine-pour-les-jo-de-paris-2024-la-qualite-de-leau-etait-insuffisante-20240726_3TQBURSVPRCXFNPXSIJ6YBMR5Q/.

26. ZAMORA Fabien, «  Les JO de Paris, cible de choix de la désinformation », 4 juin 2024, factuel.afp.com, [en ligne], disponible sur : https://factuel.afp.com/doc.afp.com.34UD6BG.

27. COUSIN Mathilde, « JO de Paris 2024 : Derrière ces vidéos virales s’en prenant aux jeux, l’ombre de la Russie ? », 25 juillet 2024, 20minutes.fr, [en ligne], disponible sur : https://www.20minutes.fr/societe/4102843-20240725-jo-paris-2024-derriere-videos-virales-prenant-jeux-ombre-russie.

28. TIMMERMANN Sophie, « Russlands Propaganda-Playbook gegen Olympia », 26 juillet 2024, correctiv.org, [en ligne], disponible sur : https://correctiv.org/faktencheck/hintergrund/2024/07/26/russische-desinformation-olympia-paris-frankreich-ioc/.

29. Microsoft Threat Analysis Center (MTAC), « Russian influence efforts converge on 2024 Paris Olympic Games », 2 juin 2024, microsoft.com, [en ligne], disponible sur : https://www.microsoft.com/en-us/security/security-insider/intelligence-reports/how-russia-is-trying-to-disrupt-the-2024-paris-olympic-games.

30. VIGINUM, op. cit.

31. Check First et Reset., op. cit.

32. POYNTER, « Fighting the Infodemic: The #CoronaVirusFacts Alliance », 8 novembre 2023, poynter.org, [en ligne], disponible sur :  https://www.poynter.org/coronavirusfactsalliance/.

33. Check First et Reset., op. cit.

34. BAROUKH Fanny, « Images manipulées : comment les reconnaître ? », 31 août 2023, enseignants.lumni.fr, [en ligne], disponible sur : https://enseignants.lumni.fr/parcours/1209/images-manipulees-comment-les-reconnaitre.html

Les opérations d’influence russe en France : le cas d’Overload

Depuis plusieurs années, la Russie mène des opérations d’influence fondées sur une version modernisée de la maskirovka et visant à déstabiliser l’espace informationnel occidental. L’opération Overload, particulièrement active lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024, en est un exemple emblématique. En ciblant directement journalistes et fact-checkers, elle cherche à provoquer une surcharge cognitive tout en érodant la confiance du public envers les médias. L’analyse de cette opération montre l’urgence de renforcer la coordination et la préparation entre institutions publiques, médias et citoyens.
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